Le conseil municipal de Lège-Cap-Ferret, en Gironde, va déduire de 50 euros la prime de fin d’année de chaque employé municipal qui n’aura pas justifié ses absences au travail. Les syndicats se prononcent contre la mesure.
La mesure votée à l’unanimité par le conseil municipal de Lège-Cap-Ferret, en Gironde, jeudi 1er décembre dernier, fait débat, rapporte LCI. La mairie parle d’une "mesure de modulation de la prime de fin d’année" à propos de la déduction de 50 euros, à compter du 1er janvier 2017, de la prime en question pour chaque employé n’ayant pas justifié une journée d’absence au travail. La somme correspond à l’équivalent d’un treizième mois. La mesure vise à lutter contre l’absentéisme des agents municipaux, d’après la mairie.
Michel Sammarcelli, le maire de Lège-Cap-Ferret, une ville d’environ 8 000 habitants, explique que l’absentéisme est une préoccupation croissante pour les collectivités territoriales. Il entraîne un coût financier direct et indirect. "Le jour de carence a eu des effets positifs, mais depuis sa suppression en 2014, nous avons enregistré un pic important d’absentéisme", a-t-il ajouté.
Le maire de cette commune de Gironde dit cependant ne pas vouloir s’attaquer aux employés malades. Il a donc dans son viseur "ceux qui appellent le matin pour dire qu’ils sont malades parce qu’ils n’ont pas envie de travailler". Et l’élu a tout prévu pour distinguer les faux malades des vrais. Il a annoncé la création d’"un système de contrôle pris en charge par la compagnie d’assurance de la ville". Quant aux sanctions ainsi récoltées, elles seraient par la suite reversées aux employés assidus.
Les arguments de l’élu ont du mal à convaincre les syndicats locaux. Michel Château, secrétaire général de FO Municipaux du bassin d’Arcachon, dénonce une démarche "injuste". "Dans la fonction publique territoriale, la moyenne d’âge est de 50 ans, donc dans la plupart des cas, les arrêts sont justifiés", a-t-il précisé. Le syndicaliste se dit prêt à contester la mesure devant le tribunal administratif, craignant que celle-ci ne fasse jurisprudence dans la région.
Suivre l’actualité sociale en France.