Airparif, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air, a annoncé que Paris et l’Ile-de-France subissent le plus long pic de pollution hivernal depuis au moins dix ans. La circulation alternée est en vigueur.
Ce pic de pollution hivernal, le plus long depuis dix ans que connaissent Paris et l’Ile-de-France, est causé par une recrudescence d’émission de particules fines et l’utilisation du bois de chauffage ainsi que du trafic automobile, rapporte Le Figaro qui relaye une communication d’Airparif, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air dans la capitale. A ce facteur s’ajoute la prolongation de conditions météorologiques favorables au maintien de ces particules près du sol.
Suite à ce pic de pollution hivernal, la circulation alternée est entrée en vigueur depuis deux jours. Seuls les véhicules, dont le numéro sur la plaque d’immatriculation est impair, peuvent donc circuler dans Paris. Le phénomène doit encore s’accentuer jeudi 8 décembre et va même s’étendre à toutes les régions du nord et de l’est du pays. Mardi 6 décembre, l’indice de pollution devrait encore atteindra 94 et pourrait être de nouveau au-dessus du seuil d’alerte, une concentration supérieure à 80 microgrammes/m3 de particules fines dans l’air, jeudi 8 décembre.
C’est la quatrième fois que la circulation alternée est mise en place depuis vingt ans en France et la première fois qu’il est reconduit deux jours de suite. Les transports en commun sont également gratuits ce mercredi 7 décembre, de même que le stationnement résidentiel. Toutefois, la liaison du RER B entre Aulnay-sous-Bois et l’aéroport de Roissy-Charles de Gaule, qui transporte près de 900.000 voyageurs par jour et interrompue en raison d’une panne depuis mardi matin ne reprendra progressivement qu’à partir de 16 heures.
Jeudi 1er décembre avait été la journée record pour la pollution, avec des concentrations maximales de 146 microgrammes/m3. "Depuis la semaine dernière, un anticyclone s’est installé sur le pays. Les vents sont restés faibles favorisant l’accumulation de particules fines dans l’air. De plus, les basses températures limitent le brassage d’air. Une masse d’air froid, plus dense, reste ainsi clouée au sol. Jour après jour, les émissions de particules viennent s’y accumuler", explique Emmanuel Streby, prévisionniste à Météo Consult.