Illustration/SIPA
La hausse du taux de pauvreté en France en 2015 s’explique notamment par l’augmentation du nombre de chômeurs vivant au-dessous du seuil de pauvreté.
Une première estimation publiée par l’Insee lundi a révélé une légère hausse du taux de pauvreté en 2015 à raison de 14,3% de la population contre 14,1% l’année précédente. En 2014, d’après les chiffres définitifs publiés par l’Insee en septembre 2016, 8,8 millions de personnes pauvres ou vivant en dessous du seuil de pauvreté monétaire de 1 008 euros par mois vivaient en France. D’après l’institut national de statistiques, cette augmentation du taux de pauvreté en 2015 "proviendrait principalement de l’augmentation du nombre de chômeurs vivant au-dessous du seuil de pauvreté, elle-même liée à celle du nombre de chômeurs de longue ou très longue durée".
Les données définitives sur la pauvreté en 2015 ne seront connues qu’en septembre 2017. Cependant, les premières estimations témoignent d’un renforcement des inégalités de niveau de vie poursuivant une tendance à la hausse entamée en 2014. Selon l’indice "de Gini" qui les mesure, une hausse de 0,003 est à prévoir pour atteindre 0,296 en 2015, niveau inférieur de 0,012 point à son point haut de 2011. Ce qui correspond au même niveau qu’avant la crise de 2008. "L’évolution des inégalités serait principalement liée à celle des niveaux de vie avant redistribution (avant prise en compte des prestations sociales et des prélèvements directs)", souligne l’Insee cité par Le Figaro.
Les mesures sociofiscales défendues en 2015 auraient réduit les inégalités. Cette situation résulte notamment des revalorisations exceptionnelles de certaines prestations perçues par les plus modestes. Il faut également inclure les baisses d’impôt sur le revenu bénéficiant aux ménages ayant un niveau de vie médian ainsi que la modulation des allocations familiales touchant les plus aisés.
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