Dans le cadre de la remise des prix d’un concours de dessins sur l’éducation bienveillante et à la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant, le président de la République François Hollande s’est exprimé devant des enfants venus de toute la France.
Le chef de l’Etat était accompagné de la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, Laurence Rossignol. Devant de nombreux enfants venus de toute la France, François Hollande a défendu ce samedi à l’Elysée la conception d’une éducation "sans violence et contre la violence". "Nous avons ce devoir de faire en sorte que l’éducation puisse elle-même transmettre ce que peut être un monde, une France sans violence", a déclaré le président de la République. Le projet de loi "Egalité et citoyenneté" prévoit cependant l’exclusion de tout recours aux violences corporelles des parents.
Lors de son allocution, François Hollande a notamment plaidé pour "cette conception de l’éducation qui est elle-même sans violence et contre la violence". Le chef de l’Etat a insisté qu’il ne s’agit aucunement de s’ingérer dans la vie familiale. Selon lui, le rôle de l’Etat est d’aider à accompagner les familles. "Nous ne pourrons pas réussir la France si les familles ne sont pas elles-mêmes pleinement accomplies et heureuses", a-t-il ajouté sur le récit du Figaro.
Il est prévu dans le projet de loi "Egalité et citoyenneté", qui doit être examiné en nouvelle lecture à l’Assemblée à partir du 22 novembre une disposition excluant tout recours aux violences corporelles. Cette règle civile dénuée de toute portée pénale doit être lue aux couples au moment du mariage. "On attend des parents, des éducateurs mais aussi de ceux qui ont à prendre des décisions, (d’) encourager (...), d’évoquer les passions qui peuvent permettre à un enfant de croire qu’il va pouvoir s’accomplir pleinement", a clamé François Hollande à la veille de la Journée internationale des droits de l’enfant. Le chef de l’Etat a évoqué une des pires situations que peut vivre un enfant c’est d’être stigmatisé et subissant en même temps des traitements humiliants. "Parfois ça peut être dans la famille, c’est exceptionnel, souvent ça peut être dans les lieux collectifs, l’école, ou dans la rue : la haine, le racisme, la peur qui parfois peut dégénérer en violence", a cité le président de la République.