L’armée de l’air française s’est dotée d’aigles capables d’intercepter et de mettre hors d’état de nuire des drones dans les zones sensibles. Ces oiseaux possèdent d’étonnantes qualités, d’après le commandement de la défense aérienne.
C’est le général Jean-Christophe Zimmermann qui a fait l’annonce relayée par Le Figaro ce vendredi 18 novembre. "Nous avons décidé de développer une capacité anti-drones reposant sur les rapaces", a expliqué le numéro deux du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes lors du point de presse hebdomadaire de la Défense.
L’armée de l’air française s’est donc dotée d’aigles capables d’intercepter et de neutraliser des drones dans des zones sensibles. Elle avait fait l’acquisition de quatre œufs d’aigles royaux en Autriche. Les volatiles, nés au mois de mars dernier, ont été dressés et sont "déjà efficaces", a-t-il dit. Ils peuvent détecter des drones à plusieurs milliers de mètres et les neutraliser, selon le général Jean-Christophe Zimmermann.
Les militaires français se sont inspirés d’une expérience de la police néerlandaise, dont les aigles peuvent attraper un drone et se poser quelques mètres plus loin, sur consigne du dresseur. La puissance des serres est capable de contrer la force motrice des hélices de engins volants.
Les aigles sont dressés notamment à l’aide de morceaux de viande attachés sur les drones. Leur usage semble particulièrement adapté en milieu urbain où il faut "maîtriser la retombée du drone indésirable" et où le recours à des fusils est plus délicat, a relevé le général Jean-Christophe Zimmermann.