Un office HLM de Seine-Saint-Denis a introduit une action en justice contre l’État pour obtenir un renfort de policiers. Il veut que les conditions minimales de sécurité soient restaurées dans ses quartiers d’implantation.
L’office HLM Plaine Commune Habitat, implanté en Seine-Saint-Denis, a écrit une requête au tribunal administratif de Montreuil au nom de ses locataires et de son personnel le 3 novembre dernier, rapporte Le Figaro. Ils subissent une véritable "explosion des actes locaux de violence et de délinquance", selon le contenu du courrier.
Cet office HLM gère plus de 18 000 logements répartis sur sept communes du département de Seine-Saint-Denis, dont Saint-Denis, Saint-Ouen et Aubervilliers. Il affirme que le trafic de drogue a atteint un degré très important, ce qui a pour conséquence qu’une grande partie des cités est devenue le "sinistre théâtre de pleurs, du risque et du danger".
Plaine Commune Habitat soutient que les résidents sont en droit d’attendre que soient enfin restaurées les conditions minimales de sécurité. Or selon l’office HLM, les effectifs de la police nationale n’ont pas augmenté en Seine-Saint-Denis depuis 1999, alors qu’entre-temps, la population y a augmenté de 25%.
Le bailleur de cet office HLM estime que 500 agents de la police nationale devraient être déployés en permanence au commissariat de Saint-Denis, la plus grande ville du département. Ils sont actuellement entre 260 et 280, selon l’organisme qui dénonce "une profonde injustice, une très grave atteinte au principe d’égalité de la République".
Selon la préfecture, les policiers ne sont pas répartis sur la seule base du nombre d’habitants. Des facteurs comme la fréquentation touristique ou la présence de sites institutionnels sont également pris en compte. Elle ajoute que la sécurité n’est pas uniquement assurée par les commissariats locaux, avec notamment l’apport des unités départementales.
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