La ministre de la Santé Marisol Touraine s’est réjouie du succès de l’opération "moi(s) sans tabac". Elle a confirmé sa volonté de voir à terme le prix du paquet de cigarettes passer à 10 euros.
Le ministère de la Santé a lancé l’opération "moi(s) sans tabac" partout en France depuis le premier novembre. Une campagne nationale d’information à l’endroit de ceux qui souhaitent arrêter de fumer a été mise en route, appuyée par un numéro vert, le 39 89, mis à disposition des Français qui souhaitent arrêter de fumer.
Selon les estimations de la ministre de la Santé Marisol Touraine, plus de 160 000 personnes se sont inscrites pour participer à l’opération "mois(s) sans tabac". Des messages sont envoyés sur les smartphones des inscrits pour les encourager dans leur démarche. "J’espère que cela va permettre à des fumeurs d’arrêter", a-t-elle dit.
Le montant du remboursement des substituts nicotiniques a été triplé à l’occasion de ce "moi(s) sans tabac", passant de 50 à 150 euros. Selon Marisol Touraine, cette hausse n’est pas significative par rapport au coût des maladies. "Je ne veux pas que quelqu’un puisse renoncer à des patchs ou à un sevrage tabagique pour des raisons financières", explique-t-elle.
Marisol Touraine a également rappelé ses trois priorités. La première, c’est que ceux qui ne fument pas ne commencent pas à fumer, le deuxième objectif, c’est que ceux qui fument déjà soient accompagnés et soutenus lorsqu’ils veulent arrêter. Le troisième objectif est de faire en sorte que des messages de prévention dans les écoles soient apportés et que le lobby du tabac soit combattu.
L’objectif à terme de Marisol Touraine est un prix du paquet de cigarettes à 10 euros. Si le gouvernement n’augmente pas le prix du paquet de manière drastique, c’est parce que les buralistes verront leurs marges augmenter entre 2017 et 2021. La ministre souhaite que la marge que vont avoir les buralistes se traduise aussi par une augmentation du prix du tabac.
Pour le professeur Bertrand Dautzenberg, tabacologue interrogé par RTL, le bilan de la première semaine de ce "moi(s) sans tabac" est très positif. Il a rappelé que la France compte 13,5 millions de fumeurs, et que le tabac fait près de 230 morts par jour.
Le professeur Bertrand Dautzenberg a insisté sur l’importance de la motivation de candidat à l’arrêt du tabac. "Si les proches d’un fumeur ont souvent l’impression de tout faire pour venir en aide au malade, ces attentions peuvent se révéler contre-productives", a-t-il expliqué, recommandant le recours aux substituts nicotiniques "jusqu’à la limite d’avoir des nausées".
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