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Deux centres d’accueil situés en Charente-Maritime et en Meurthe-et-Moselle se sont vidés de la moitié de leurs occupants après le démantèlement de la « jungle » de Calais. Ils sont déterminés à rejoindre le Royaume-Uni.
Le président de la République François Hollande avait déclaré qu’il n’y aurait pas de réinstallation de migrants sur la lande, rappelle le site huffingtonpost.fr. "Elle est évacuée. Elle sera sécurisée. Plus personne ne pourra la rejoindre", a-t-il prévenu hier. Dimanche, les derniers abris de la "jungle" de Calais ont été détruits. C’était le plus grand bidonville de France.
La situation des quelque 6 000 migrants de la "jungle" de Calais, répartis dans 451 centres d’accueil et d’orientation (CAO) du 24 au 26 octobre, n’en est pas pour autant réglée. Plusieurs de ces centres d’accueil ont en effet constaté ces derniers jours que des migrants avaient fui pour retenter leur chance sur la route qui mène au Royaume-Uni.
Une trentaine de jeunes migrants ont déjà déserté les centres d’accueil de Charente-Maritime et Meurthe-et-Moselle, où ils avaient été accueillis faute de places dans le Centre d’accueil provisoire (CAP) de Calais. Ils étaient 62 à avoir rejoint ces deux centres d’accueil et d’orientation pour les mineurs isolés (CAOMI) dans les premiers jours du démantèlement à Calais.
À Fouras, en Charente-Maritime, une dizaine de migrants ont disparu du centre où 22 jeunes avaient été accueillis la semaine du démantèlement de la "jungle" de Calais. Ils se sont échappés pendant la nuit, le weekend dernier. "Certains sont en permanence au téléphone avec des gens qui sont en Angleterre", raconte Dadou Kehl, le président de la Ligue de l’enseignement, qui gère le centre d’hébergement.
À Sion, en Meurthe-et-Moselle, 19 des 40 jeunes accueillis ont quitté leur centre en l’espace de trois jours. "Dix-neuf migrants mineurs ont souhaité partir, car ils gardent espoir de gagner le Royaume-Uni via Calais, où ils ont de la famille et où la langue leur est plus familière", a commenté le président du conseil général Mathieu Klein.
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