Environ 30 à 40% des fumeuses continuent la cigarette alors qu’elles attendent un enfant. Pour les aider à "faire une pause" pendant leur grossesse, une consultation en tabacologie est recommandée par les spécialistes. L’opération "mois sans tabac" devrait être un déclic.
Le mois sans tabac débute le 1er novembre, une occasion pour les fumeurs de faire une "courte" pause. En moyenne, 30 à 40% des fumeuses poursuivent le tabac durant leur grossesse, rapporte 20 Minutes. Si arrêter le tabac n’est pas toujours évident pendant la grossesse, le Dr Isabelle Gérintes, anesthésiste-tabacologue de la maternité des Bleuets, dans le 12e arrondissement de Paris propose des consultations de sevrage tabagique pour les femmes enceintes. L’experte met surtout en avant des consultations pour les déculpabiliser, leur donner confiance, leur faire prendre conscience qu’elles peuvent se libérer de l’addiction au tabac. "Certaines patientes pleurent ou me disent qu’elles pensaient se faire engueuler en arrivant", a-t-elle confié.
Force est de constater que la plupart des futures mères voulant arrêter de fumer sont peu informées des dispositifs existants. Certaines n’arrivent pas à trouver des professionnels de santé formés pour les conseiller efficacement. "Peu de professionnels de santé sont formés à cette question, certains pharmaciens leur font même des réflexions culpabilisantes alors qu’elles ont une ordonnance", a souligné le Dr Gérintes. Il en est de même chez les médecins qui répondent un peu au hasard malgré les dangers que représente le monoxyde de carbone pour le fœtus.
Selon la tabacologue, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer à n’importe quel stade de la grossesse. Mais les solutions proposées sont différentes pour chaque patiente. "Pour certaines, l’accompagnement de la consultation suffit. Pour d’autres, plus dépendantes, on prescrit de l’homéopathie et des substituts nicotiniques sous forme de patchs, de gommes ou de pastilles", a détaillé le Dr Isabelle Gérintes. "Inhalateurs et sprays sont plutôt prescrits en deuxième intention", a-t-elle poursuivi. Mais au cas par cas, elle propose l’arrêt ou la réduction du tabac.
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