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Pour éviter le "non-recours" aux prestations sociales, les députés Gisèle Biémouret (PS) et Jean-Louis Costes (Les Républicains) ont rédigé 16 propositions.
De nombreuses personnes ne réclament pas les aides sociales qui leur reviennent de droit. Le "non-recours" aux prestations permet de réaliser des économies aux finances publiques, mais aggrave la pauvreté, affirment les auteurs du rapport d’information sur "l’évaluation des politiques publiques en faveur de l’accès aux droits sociaux". Le dossier rédigé par les députés Gisèle Biémouret (PS) et Jean-Louis Costes (Les Républicains) présente 16 propositions pour que les mesures déjà engagées dans ce domaine ne demeurent pas "incantatoires".
Faute d’information ou complexité des démarches, 68% des personnes qui ont droit au RSA "activité" ne le demandent pas. Par ailleurs, "l’Allocation de solidarité pour les personnes âgées (Aspa, ex-minimum vieillesse) est "sans doute une des prestations les plus touchées par le non-recours", souligne le rapport repris par Le Figaro. Dans une autre situation, moins de 30% à 43% des personnes qui bénéficieraient de l’aide pour un complémentaire santé (ACS) la demandent, affirme la Drees.
De nombreuses mesures ont été prises, mais sans aucune responsabilisation de la population, pointe ce rapport parlementaire. Le dossier propose alors que la politique de lutte contre le non-recours, et "par cohérence l’ensemble de la politique de lutte contre l’exclusion, soit placée sous la responsabilité principale des conseils départementaux". Dans cette perspective, chaque conseil départemental aura pour mission l’identification d’"une structure d’accueil unique" et d’un "référent de parcours". Les élus suggèrent également d’autres solutions comme : développer l’information, faciliter les échanges de données ou encore créer des liens automatiques entre certaines prestations.