Le premier étage de la tour Eiffel avait été rénové en 2012 avec de la peinture contenant des taux de plomb bien supérieurs à la limite autorisée. La société d’exploitation de la "dame de fer" a été condamnée pour ne pas avoir mis en places des mesures de protection pour les employés.
La tour Eiffel est le monument le plus visité de la capitale, rappelle Europe 1 qui livre une information exclusive. En 2012, le pavillon du premier étage a été rénové avec de la peinture contenant un taux de plomb bien supérieur aux limites autorisées par la réglementation. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné la société d’exploitation pour manquement à son obligation de protéger ses employés.
La tour Eiffel présente par endroit des taux de plomb très élevés, jusqu’à trente fois supérieurs à la limite autorisée. Au cours des travaux, les salariés de la société d’exploitation du monument ont travaillé sur le site et étaient susceptibles d’inhaler des poussières de plomb. La société n’a pas pris de précautions particulières, mais disposait pourtant d’un rapport qui démontrait noir sur blanc la présence de ce métal toxique dans les peintures.
Me Valérie Schneider-Macou, l’avocate des salariés de la tour Eiffel a avancé devant le tribunal correctionnel de Paris que le rapport en question avait été caché. Selon elle, le Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) aurait dû avoir connaissance de ce rapport et s’assurer que des mesures étaient prises, à savoir des sas et des masques.
Ces mesures de protection auraient eu un coût supplémentaire pour la société d’exploitation de la tour Eiffel, mais elles étaient importantes pour protéger la santé des salariés. La société a fini par les mettre en place après l’alerte d’un inspecteur de la Caisse régionale d’assurance maladie, mais a été condamnée pour délit d’entrave et devra payer une amende de 20 000 euros.
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