Un produit cancérigène serait présent dans les couches de la marque Pampers, le leader du marché. Cette conclusion est le résultat du test mené par l’Association santé environnement France (Asef) et la société de couches écolo Love and Green.
La composition des couches Pampers a été passée au crible par un laboratoire indépendant. Le test a été commandé par l’Asef, rassemblant plus de 2 500 médecins en France, et la société de couches écolo Love and Green. Les résultats de l’analyse ont révélé que ces produits de puériculture renferment des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) plus précisément du benzo anthracène et du chrysène. Ces dérivés du pétrole sont classés cancérogènes par l’Union européenne. Cependant, ces produits sont utilisés pour assurer la protection de la peau douce des bébés en limitant les irritations et l’effet fesses rouges.
Dans les détails, l’association a relevé des taux très faibles de HAP dans les couches Pampers à raison de 0,2 mg/kg. "C’est légal, mais laisser ainsi ne serait-ce que quelques traces de composants dangereux, c’est moralement trop", s’insurge Ludivine Ferrer directrice de l’Asef citée par Le Parisien. "D’autant que les industriels ne sont pas obligés d’ajouter ces éléments chimiques !", a-t-elle ajouté. La scientifique a surtout insisté sur les dangers des HAP à l’origine de "la hausse dans la population de maladies chroniques comme les cancers ou l’infertilité".
Depuis leur naissance jusqu’à l’âge où ils apprennent la propreté, les enfants sont donc obligés d’être frottés à ces produits réputés toxiques. Contactée lundi après cette révélation-choc, la société Procter & Gamble, propriétaire de Pampers, s’est refusé de donner plus d’explications.