En tenue civile, ces policiers ayant manifesté dans le calme place de l’Opéra ce lundi soir ont réclamé une amélioration de leurs conditions de travail.
Il s’agit de la huitième journée de mobilisation après l’agression aux cocktails Molotov contre quatre de leurs collègues dans l’Essonne. Cette fois-ci, les policiers ont choisi de se rassembler en silence. Les agents de la paix réclament une nouvelle fois une amélioration de leurs conditions de travail notamment les conditions matérielles d’exercice de leur métier. Pendant leur passage à proximité, des voitures de police sérigraphiées, vraisemblablement en patrouille, ont brièvement mis en marche leur sirène en signe de soutien.
En tenue civile, les quelques centaines de policiers ont demandé un assouplissement des règles de la légitime défense ou encore la mise en place de peines plancher pour les agresseurs de membres des forces de l’ordre, mesure créée sous la droite et abrogée sous François Hollande. "Il faut bouger cette fichue loi sur la légitime défense, ce qu’on veut c’est une présomption de légitime défense pour les policiers", a confié Gerlove Yokota, un policier municipal venu soutenir ses collègues de la police nationale, propos relayés par Le Figaro.
Comme depuis le début de cette grève des policiers, cette manifestation n’est pas organisée par les puissants syndicats de policiers. Il faut admettre que ce mouvement a fait tache d’huile dans toute la France avec des rassemblements notamment à Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nancy, Toulon, Nice ou encore Marseille. Les syndicats tentent par tous les moyens de reprendre la main. Une intersyndicale qui réunit la majorité des organisations appelle tous les mardis à des rassemblements devant les palais de justice. Par ailleurs, le syndicat Unité-SGP police FO organise une "marche de la colère policière et citoyenne" mercredi, jour où une rencontre avec François Hollande est prévue.
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