Amputations, décès ou maladies, les chocs toxiques liés aux tampons hygiéniques sont de plus en plus importants. Pour étudier la situation de près, des chercheurs ont collecté des tampons usagés.
Les tampons hygiéniques provoquent une maladie infectieuse extrêmement rare et très peu connue. En effet, une mauvaise toxine contamine directement le sang et qui affecte ensuite les organes. Quatre signes avant-coureurs doivent alerter à savoir une très forte fièvre (plus de 39°C), une éruption cutanée, une très faible tension et des vomissements ou diarrhées. Le lien entre l’infection et l’utilisation de tampons est réapparu vers la fin des années 90. Les médecins s’inquiètent de plus en plus de la hausse des chiffres avec 5 cas recensés en 2004, 19 en 2011 et jusqu’à 22 cas en 2014.
Parmi les cas les plus inquiétants figure celui du mannequin Lauren Wasser. Âgée de 24 ans, la jeune Américaine vivant à Los Angeles a vu sa vie se chambouler le 3 octobre 2012. Après avoir utilisé des tampons hygiéniques pendant des années, elle est atteinte du syndrome du choc toxique, et elle a dû être amputée de sa jambe gauche. Depuis, elle fait tout ce qu’elle peut pour faire connaître les dangers de cette maladie.
Le Pr Lina cité par le Huffington Post croyait que le problème était déjà résolu. Pour écarter ses doutes, il a lancé une grande collecte nationale dans le but de recueillir au moins 1 000 tampons usagés. Celles qui souhaitent obtenir un kit peuvent aller sur le site du CHU de Lyon ou écrire directement à l’adresse [email protected]. La participante peut ainsi connaître si elle est porteuse de la bactérie l’exposant à ce risque. Par ailleurs, une pétition ayant réuni plus de 257 000 signatures réclame aux fabricants de "rendre visible la composition des tampons".