Les médecins ne sont pas à l’abri des violences. Selon le dernier rapport de l’Observatoire du Conseil national de l’Ordre, 924 médecins ont déclaré un incident en 2015. Il peut s’agir d’une insulte, vol ou même d’agression physique.
L’observatoire français de la sécurité des médecins a communiqué les chiffres 2015 relatifs aux agressions contre les médecins. Ceux-ci sont en hausse par rapport aux années précédentes. L’Observatoire de la sécurité des médecins a recensé 924 déclarations d’incidents contre 901 en 2014. En 2013, 925 incidents avaient été déclarés. Il s’agissait d’une année record depuis le lancement de l’étude par l’Ordre des médecins et Ipsos en 2003.
Depuis 2013, les déclarations d’agression dépassent la moyenne observée par l’Ordre des médecins. Presque 1 000 praticiens font les frais d’une attaque verbale ou physique, mais aussi de tentatives de vol. Les violences orales dominent nettement : elles représentent 69% des déclarations. Les agressions physiques et les actes de vandalisme restent minoritaires (8% chacun). Les vols ou tentatives de vols représentent un peu moins d’un incident sur cinq et l’utilisation d’une arme demeure rare (2%).
Les généralistes, qui représentent plus de la moitié des effectifs, sont les plus touchés avec 65% des déclarations, loin devant les spécialistes (35%), parmi lesquels les ophtalmologues (6%), les médecins du travail (4%), les psychiatres, les gynécologues/obstétriciens et les dermatologues (3 %). Neuf victimes sur dix étaient les médecins eux-mêmes, précise l’Observatoire. Dans 18% des incidents un collaborateur était concerné.
Selon le baromètre, 7% des agressions ont donné lieu à une interruption de travail. Seulement 32% des déclarants ont déposé une plainte et 12% une main courante, plus de la moitié (56%) ne faisant aucun des deux.
Dans la majorité des cas, les agresseurs se plaignent de la prise en charge (33%), des refus de prescription (16%) et de temps d’attente excessifs (9%).
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