Depuis le 11 octobre 2010, le port d’un niqab ou d’une burqa dans l’espace public est passible d’un procès verbal. Six ans après, le ministère de l’Intérieur tire un bilan des plus évocatoires.
La loi qui vise l’interdiction du port du voile intégral fête ses six années d’existence. Le 11 octobre 2010, le président de la République de l’époque Nicolas Sarkozy avait promulgué la loi qui prohibait "la dissimulation du visage dans l’espace public". Depuis son entrée en vigueur, plus de 1600 verbalisations ont été comptées, selon les chiffres dévoilés par le ministère de l’Intérieur, cette semaine. "Entre avril 2011 et le 31 mars 2016, les services de police ont procédé à 1.726 contrôles qui ont donné lieu à 1.644 verbalisations et 82 avertissements", a déclaré le porte-parole de la place Beauvau, Pierre-Henry Brandet.
Pour rappel, le port de niqab est passible d’une amende de 150 euros. Si l’interdiction n’a été mise en vigueur que six mois plus tard dans le souci de la prévention, les verbalisations sont restées importantes. En effet, elles concernent une population estimée à environ 2.000 femmes. Les verbalisations avaient été émises par les forces de l’ordre selon un rythme plus ou moins soutenu, comme rapporté par LCI. D’après les statistiques détaillées par M.Brandet, 278 verbalisations ont eu lieu en 2015, 397 en 2014 et 392 en 2013.
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