L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a démenti dans un communiqué avoir caché quelque information que ce soit dans le cadre de l’affaires des essais cliniques ayant entraîné la mort d’un volontaire à Rennes, démentant ainsi les accusations de Mediapart et du Figaro.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) affirme dans son communiqué d’hier qu’elle n’a jamais cherché à cacher quelque information, document ou rapport relatifs à l’affaire des essais cliniques de Rennes. Elle assure avoir été transparente vis-à-vis de l’Inspection générale des affaires sociales et aux autorités judiciaires. L’ANSM riposte ainsi aux accusations du site d’information Mediapart qui soutient qu’elle a induit en erreur la ministre de la Santé Marisol Touraine et qu’elle s’est livrée à une entreprise de désinformation systématique dans le cadre de cette affaire d’essai clinique d’une molécule du laboratoire portugais Bial ayant abouti à la mort d’un volontaire de 49 ans.
D’après Mediapart, l’ANSM aurait réécrit un rapport d’enquête et transmis une version censurée à l’inspection générale des affaires sociales (Igas). Ce rapport aurait emmené l’Igas à conclure que la mort du volontaire était totalement imprévisible.
Au mois d’avril, Le Figaro avait déjà évoqué ce rapport interne, reprochant à l’ANSM d’avoir autorisé l’essai sur des humains alors même que ses services signalaient des lésions neurologiques observées chez les animaux ayant reçu la molécule. Le parquet de Paris a ouvert en juin une information judiciaire contre X pour homicide involontaire et pour blessures involontaires concernant quatre autres volontaires qui présentaient des lésions cérébrales.