L’avenir de la jeunesse de l’Hexagone est inquiétant avec une forte dégradation depuis 2008, selon les rapports concomitants de l’OCDE et la Cour des comptes. Le manque d’efficacité des politiques publiques serait la principale cause de ce sombre tableau.
Les perspectives d’avenir de la jeunesse dans le domaine de l’emploi sont désormais très restreintes. Cela va d’ailleurs de mal en pire en France au cours de ces dernières années. Dans son rapport intitulé "Panorama de la société", l’analyse de l’OCDE est catégorique. D’après les statistiques, 16.36 % des jeunes qui se trouvent dans l’intervalle d’âge de 15-29 ans ont abandonné leurs études sans pour autant trouver un emploi. Le rapport pointe une augmentation de ce pourcentage de 2.36 points en comparaison à 2008, au début de la dernière récession. Si tous les pays de l’OCDE ont subi cette lourde statistique, la France se démarque par sa désespérante stagnation.
Le décrochage des jeunes coûterait à la France près d’un point de son PIB. Ceux qui arrêtent si tôt les études sont avant tout les jeunes les moins bien formés, ceux qui n’ont pas terminé le lycée et les jeunes immigrés. "Au sein de l’OCDE, les jeunes nés à l’étranger sont en moyenne 1,5 fois plus susceptibles d’être sans emploi et sortis du système éducatif que ceux nés dans leur pays de résidence. Ce rapport dépasse 1,8 fois en France", note l’étude qui a été rapportée par le Figaro.
En raison de cette hausse importante du chômage, 35 % des jeunes qui sont en France sont couverts par l’aide sociale ou bénéficient d’une allocation logement. Cette situation de dépendance joue sur la capacité des jeunes à voler de leurs propres ailes. Depuis 2008, l’OCDE a mesuré une augmentation de 12,5 % du nombre de jeunes qui vivent encore avec leurs parents en France, contre seulement 0,7 % dans le reste de l’OCDE.
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