Le gouvernement est sur le point de mettre sur pied un projet sur le prélèvement de l’impôt à la source. Ce projet a été félicité par de nombreux politiques, mais il n’a pas que des adeptes. Le patron du Medef a tiré la sonnette d’alarme par rapport à la mise en place de cette méthode de prélèvement pour l’année prochaine.
Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu qui sera mis en œuvre pour l’année prochaine est une mauvaise idée selon Pierre Gattaz, le patron du Mouvement des Entreprises de France (Medef). Cette réforme ne devrait pas être appliquée pour 2018 selon ce responsable. "On va vers une catastrophe annoncée, c’est beaucoup trop compliqué", a jugé Pierre Gattaz selon france24.com. "Il faut arrêter de mettre en place des dispositifs anxiogènes", a-t-il précisé.
Mercredi 28 septembre, le projet de loi sur la réforme du prélèvement à la source sera dévoilé par le gouvernement dans le cadre du projet de budget 2017 selon le site de France24. Le principe du prélèvement à la source est basé sur la collecte de l’impôt sur le revenu au moment du versement du salaire. Pour les salariés, l’impôt est directement prélevé par l’employeur sur la base d’un taux communiqué par le fisc. Selon les explications du gouvernement, cette réforme vise à "moderniser" le système fiscal français tout en évitant le décalage d’un an entre la perception du salaire et le paiement de l’impôt.
Cette démarche engagée par le gouvernement n’est pas une mauvaise idée en soi, mais c’est sa mise en place pour 2018 qui est trop tôt. Ce changement "c’est quelque chose qui est intéressant, mais pas en un an, pas tout de suite, et pas à un moment où l’économie française est en convalescense", a expliqué Pierre Gattaz. Il faudrait donner du temps aux employeurs pour qu’ils s’adaptent à ce grand changement. Selon le chef du Medef, "cela fait peur aux chefs d’entreprise", mais également aux salariés. "Quand les salariés vont voir avoir un salaire net qui sera différent de celui qu’ils touchaient, ils vont aller voir le chef d’entreprise, qui va se transformer en percepteur d’impôt", a étayé le responsable.
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