Après une baisse en 2016, l’Unédic prévoit une hausse du chômage pour l’année prochaine. Cette hausse plomberait ses comptes. L’organisme attribue notamment le phénomène au Brexit.
L’Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Unédic) prévoit une hausse du chômage pour l’année prochaine, après une baisse constatée cette année. Elle attribue d’abord le phénomène à la stabilisation des "contrats aidés". Le nombre de chômeurs augmentera de 79 000 personnes en 2017, selon les prévisions financières de l’organisme. Cette année, l’Unédic prévoit une baisse de 124 000 chômeurs en métropole. Quelque 74 000 personnes ont déjà quitté la catégorie A (sans activité) de Pôle emploi depuis janvier et l’opérateur public devrait encore en voir partir 50 000 d’ici à la fin de l’année. Mais dès 2017, leur nombre augmentera de nouveau, à cause notamment d’un ralentissement de la croissance.
Le taux de chômage baisserait de 0,2 point, passant de 9,6% en métropole au mois de juillet à 9,4% en fin d’année. Il remonterait ensuite à 9,5% fin 2017, resterait stable en 2018 et atteindrait de nouveau 9,6% de la population active fin 2019. Ces sombres perspectives sont également dues aux incertitudes liées au Brexit. Selon les prévisions des économistes, sur lequel se base l’Unédic, la croissance ne serait que de 1,2% en 2017, contre 1,5% prévu précédemment. Elle s’élèverait ensuite à 1,5% en 2018 et à 1,4% en 2019. Les créations nettes d’emplois, qui seraient au nombre de 109 000 en 2017, ne suffiraient plus pour compenser l’augmentation de la population active. La morosité attendue sur le marché du travail devrait avoir des conséquences considérables sur les perspectives financières de l’Unédic, dont la dette devrait atteindre 33,8 milliards d’euros à la fin de l’année 2017.