Une école musulmane a été fermée par l’Académie française en raison de son manque de contenu pédagogique. Le directeur de l’établissement parle d’acharnement islamophobe.
L’école maternelle et élémentaire de confession musulmane Al Badr est contrainte de fermer ses portes. Située à Toulouse, plus précisément au pied du quartier populaire de Bellefontaine, elle ne peut désormais plus exercer sachant qu’elle ne respectait "ni le droit de l’enfant à l’instruction ni l’objet de l’instruction obligatoire." Au total, l’établissement Al Badr comprend quatre-vingt-quinze enfants. Dans une lettre envoyée aux parents d’élèves le 20 juillet, l’administration explique qu’elle doit se conformer à cette décision de l’inspection académique, sous peine "de six mois de prison et 7 500 € d’amende."
De son côté, le directeur de l’établissement, l’imam Abdelfattah Rahhaoui, dénonce un "acharnement administratif sans aucun fondement". "Oui je suis religieux, oui je suis musulman, oui je suis barbu, mais cela ne fait pas de moi pour autant un radicalisé", déclare-t-il tout en pointant du doigt la "pure persécution" dont il serait victime. Un recours va d’ailleurs être déposé par l’avocat du directeur de l’école Al Badr pour s’opposer à cette décision de fermeture. "Il ne s’agit en aucun cas d’une école clandestine, mais d’une école privée hors contrat comme peuvent l’être des écoles juives, catholiques ou protestantes", argue l’homme de loi.
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