La collectivité devra verser 500 000 euros à chacune des 12 000 victimes du Valproate de sodium, cette substance responsable de malformations chez les nourrissons. La facture de l’affaire du Dépakine pourrait être très salée d’après les calculs du Figaro.
Selon les chiffres sortis par Catherine Hill, épidémiologiste et ancien membre du conseil scientifique de l’Agence du médicament (ANSM), 12 000 "enfants Dépakine" seraient nés en France entre 1967 et 2015. Chacune de ces victimes de malformations recevra la somme de 500 000 euros chacune, ce qui correspond à une facture assez lourde pour la collectivité. Il est à noter que le Valproate de sodium a causé des troubles de malformations chez les nourrissons.
Au total, 50 000 femmes enceintes ont été exposées à cette substance de Dépakine et 30 000 enfants seraient nés vivants. D’après l’épidémiologiste, 40% d’entre eux, soit 12 000 bébés, souffriraient de troubles neuros-comportementaux. Après avoir sorti une calculette, nos confrères du Figaro ont conclu que la collectivité devra s’acquitter de 6 milliards d’euros pour la prise en charge des victimes, depuis leur naissance jusqu’à leur majorité. Partis sur la somme de 500 000 euros par victime, ils se sont basés sur l’expertise judiciaire d’un enfant "modérément atteint". Cet argent comprend différentes aides, dont celles liées au domicile, au coût de la scolarité ou encore les allocations pour les parents.
Pour le moment, la facture sera réglée par la collectivité nationale qui assure ces frais. La participation de l’État n’est pas encore déterminée, car la mise en place d’un fonds d’indemnisation est en cours de discussion avec les familles. Ces dernières ont rencontré mercredi 14 septembre la ministre de la Santé Marisol Touraine qui a annoncé en mars une série de mesures pour faire avancer le dossier. La mise en place du fonds d’indemnisation doit être adoptée par le Parlement avant la fin de l’année, rapporte RTL.
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