Ce mercredi 14 septembre, la Coordination nationale infirmière (CNI) a lancé un appel à la manifestation afin de faire prendre conscience du malaise autour de leurs professions. Cette grève survient après le suicide de cinq de leurs collègues cet été.
Les conditions de travail à l’hôpital ont-elles réellement poussé ces cinq infirmiers au suicide durant cet été ? C’est en tout cas ce que dénonce la Coordination nationale infirmière (CNI), l’un des principaux syndicats de la profession dans un appel à la grève à destination de tous les personnels paramédicaux (kinés, aides-soignants ou encore auxiliaires de puériculture). Dans un communiqué, la CNI invite tous les assistants médicaux à se joindre au "mouvement" afin de mener des "actions locales".
Parmi les points d’insatisfaction des infirmiers, il y a les réponses de la ministre de la Santé Marisol Touraine concernant "la vague de suicides" qui a touché le secteur. Pour rappel, cinq infirmiers se sont donné la mort depuis le mois de juin à Toulouse, au Havre, à Saint-Calais, près du Mans, et à Reims. Cependant, la ministre de la Santé n’avait réagi que ce dimanche après de vives critiques sur son silence médiatique. Elle avait alors finalement reconnu le caractère "extrêmement préoccupant" de ces drames et avait promis pour l’automne une nouvelle série de mesures pour parer aux risques psychosociaux dans les établissements hospitaliers.
Cependant, la CNI réclame des "actions urgentes" face à la souffrance de "tous les personnels", victimes des "restructurations", d’un manque d’effectifs, et qui ont "de plus en plus l’impression de mal faire leur travail", comme rapporté par Le Figaro. Parmi les mesures d’urgence que le syndicat des infirmiers préconise, il y a "l’attribution de fonds" pour des embauches, la "définition de ratios soignants au lit du patient par spécialité" ou encore le "renforcement des services de santé au travail".
Voir plus d’actualités en France
En savoir plus sur les grèves
Voir notre dossier complet sur les infirmiers
Voir la suite de l’article sur le Figaro