Le constructeur naval français DCNS, victime d’une fuite massive d’informations techniques confidentielles sur ses sous-marins Scorpène, a déposé plainte contre X ce jeudi. Cette mesure devra aboutir à l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Après cette importante fuite de documents confidentiels de la DCNS, le constructeur naval français n’est pas resté sans réagir. Victime d’une fuite massive d’informations techniques confidentielles sur ses sous-marins Scorpène, il a décidé jeudi de porter plainte contre X pour abus de confiance, recel et complicité. La justice française s’occupe actuellement du dossier et devra trancher sur l’ouverture d’une enquête préliminaire. Pour la suite de l’affaire, les juges d’instruction devraient mener des investigations ou le dossier serait classé sans suite.
Dans son édition de ce mercredi, le journal The Australien avait dévoilé cette fuite massive après avoir consulté quelques extraits expurgés de ces données sensibles. Au total cette fuite massive d’informations techniques confidentielles sur les sous-marins Scorpène de la DCNS faisait 22 400 pages au total. Les documents donnent des détails sur "les capacités de combat de ces submersibles conçus pour la marine indienne et dont plusieurs unités ont été achetées par la Malaisie et le Chili, le Brésil devant lui aussi en déployer à partir de 2018", rapporte Metro News.
Elle peut compromettre la crédibilité de la France, mais cette fuite de données au sein de la DCNS pourrait également inquiéter l’Australie. Et pour cause, cette dernière a octroyé en avril un contrat de 50 milliards de dollars australiens (38 milliards de dollars US) au constructeur naval français pour la conception et la fabrication de sa prochaine génération de sous-marins, baptisée Barracuda. Le quotidien australien précise que la DCNS, groupe détenu à 62% par l’État français, aurait sous-entendu que la fuite proviendrait d’Inde plutôt que de France. Mais le journal évoque également la possibilité que les données soient sorties de France en 2011 par un ancien officier de la marine française qui, à l’époque, était un sous-traitant de la DCNS.