Le gouvernement français serait-il de mèche avec le truquage des évaluations des émissions polluantes des moteurs Diesel ? Des membres de la commission d’enquête affirment que le rapport final du gouvernement n’inclut pas toutes leurs découvertes.
Dans un témoignage anonyme au "Financial Times", trois membres de la commission d’enquête sur les émissions polluantes des moteurs diesel pointent du doigt des omissions de la part du gouvernement français. Par rapport aux scandales des moteurs truqués, la France aurait donc "omis des détails significatifs" concernant les véhicules de la marque Renault. D’après ces sources, le rapport final qui a été rédigé par le gouvernement ne comprenait pas toutes les découvertes de la commission d’enquête.
Parmi les manquements relevés par la commission d’enquête établie en 2015 par la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, il y avait le déroulement des tests du modèle Renault Captur. Le système de dépollution du véhicule effectuait à l’époque des purges comme s’il savait qu’un essai allait être mené. La commission d’enquête avait alors déduit à une impossibilité de "se prononcer définitivement sur la présence ou absence de logiciels ’tricheurs’ dans les véhicules testés". Cette dernière déclare également regretter de ne pas avoir eu "accès à l’ensemble des logiciels embarqués". "Nous ne pouvons pas être sûrs que le logiciel embarqué a détecté le test en soi, mais il semble que Renault a optimisé son filtre à oxydes d’azote pour ce type de conditions très spécifiques", explique un membre de la commission au Financial Times, rapporté par France TV info.
De son côté, le gouvernement français et le constructeur de véhicules Renault s’insurgent contre ces accusations. "Nos véhicules ne sont pas équipés de logiciels truqueurs", a fait valoir un porte-parole de l’entreprise. Ce dernier a également précisé la pleine coopération de Renault avec la commission d’enquête lors des vérifications des moteurs Diesel. Contacté dans le cadre de cette affaire d’omission d’informations, le ministère de l’Environnement a fait savoir que Ségolène Royal et son équipe sont actuellement en train d’analyser les propos tenus dans le Financial Times. La ministre devrait s’exprimer de façon officielle sur le sujet "dans les 48 heures".
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