Alors que cette tradition a perdu de sa vigueur après la Seconde Guerre mondiale, "prier pour la France" organisée tous les 15 août prendra une forme particulière cette année.
Un long week-end se profile avec l’Assomption du 15 août ou la montée de la Vierge Marie, la mère du Christ au ciel. Moins d’un mois après l’assassinat du prêtre Jacques Hamel à l’église Saint-Étienne-du-Rouvray, la Conférence des évêques de France (CEF) a intensifié son appel pour cette tradition.
La CEF s’attend effectivement à une large présence des Français pendant les messes du 15 août. "Les catholiques seront au rendez-vous", a confié ce vendredi Vincent Neymon, directeur de la communication de la CEF au Figaro. Ce dernier a mis l’accent sur le "contexte difficile" et "l’état de tension dans le pays". Dans la foulée, l’archevêque de Marseille et président de la CEF, Mgr Georges Pontier, avait sollicité auprès des catholiques de "prier pour la France" lors des messes de l’Assomption du 15 août. Une requête renforcée face aux "épreuves" que le pays "traverse". La population est également invitée à faire sonner les cloches à midi.
Lors des messes de l’Assomption, les fidèles sont également appelés à se "recueillir dans une église" et à "allumer une bougie" en hommage au père Jacques Hamel. Si "prier pour la France a souvent tenu une place particulière le 15 août pour les catholiques", a précisé Mgr Pontier, cette tradition s’est affaiblie après la Seconde Guerre mondiale. Vincent Neymon a toutefois souligné que cette prière nationale est loin d’être une prière "politique". "On peut prier simplement pour la France, pas pour une certaine France ou une certaine idée de la France", a-t-il ajouté en mettant l’accent sur un temps de rassemblement. Le directeur de la communication de la CEF a noté qu’il n’y avait aucune prière spécifique formulée.
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