À l’issue de leur visite à la maison d’arrêt de Nîmes, l’une des plus peuplées de France, le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas ont annoncé un "plan concret, précis et financé".
Le gouvernement étudie de près la surpopulation carcérale. Dans cette perspective, Manuel Valls et Jean-Jacques Urvoas ont déclaré ce lundi à l’issue d’une visite de la maison d’arrêt de Nîmes qu’un plan sera présenté à l’automne. Cet établissement du Gard n’a pas été choisi au hasard, car il abrite 395 détenus pour 192 places. Mais il n’est pas le seul en France. Début juillet, ils étaient plus de 69 375 détenus dans les prisons, alors que ces dernières ne pouvaient accueillir que 58 311 places (+1,0% sur un an).
Face à cette surpopulation carcérale, "des pistes seront présentées à l’automne avec un plan spécifique, concret, précis, financé", a souligné le Premier ministre Manuel Valls sur le récit des Échos. De son côté, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas qui accompagnait le chef du gouvernement a précisé que "la préoccupation du gouvernement, c’est évidemment l’encellulement individuel parce qu’aujourd’hui c’est un impératif de sécurité". Le locataire de Matignon a fait savoir la construction récente de plusieurs prisons, tandis que d’autres établissements seront réhabilités comme la Santé, à Paris. Dans la foulée, il a également annoncé la création de plus de 1100 postes dans l’administration pénitentiaire. "Il reste cependant beaucoup de travail à faire", a-t-il reconnu.
Les contrôleurs ne semblent pas apprécier cette réponse du gouvernement. Interrogée par France Inter ce lundi matin, la contrôleure général des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan a indiqué que "plus on construira de places de prison, plus elles seront occupées (...) ça n’est pas une bonne solution". La contrôleure propose plutôt pour des "alternatives à la détention". Selon elle, la prison doit être le dernier recours, mais qu’il faut envisager des aménagements de peine.
Visite du quartier hommes et des parloirs de la maison d’arrêt de #Nîmes par @manuelvalls @JJUrvoas @Prefet30 pic.twitter.com/l2fHuFYVMC
— Préfet du Gard (@Prefet30) 8 août 2016