Adel Kermiche, un des auteurs de l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray était fiché S depuis le 29 juin. Des documents audio et des publications sur internet attestaient de l’existence d’un projet d’attentat imminent.
Les deux auteurs de l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray ont été formellement identifiés, rappelle le site 20minutes.fr. Adel Kermiche, l’un des terroristes, âgé de 19 ans, était fiché S depuis le 29 juin dernier. Le jeune homme a tenté, à plusieurs reprises, de se rendre en Syrie pour rejoindre les rangs de Daesh.
Adel Kermiche avait posté plusieurs messages destinés à d’autres djihadistes sur l’application Telegram. Le terroriste indiquait notamment, avoir été en contact avec un "cheikh" croisé en prison, indique L’Express qui a consulté ces messages.
Marc Trévidic, un ancien juge d’instruction au pôle antiterroriste de Paris, avait aussi déjà mis en examen le terroriste responsable de l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray. "La première fois qu’il a tenté de rejoindre la Syrie, il était encore mineur. La seconde, il était tout juste majeur et j’ai dû émettre un mandat d’arrêt international pour qu’il soit expulsé de Turquie", a-t-il déclaré.
Dans une série d’enregistrements diffusés sur l’appli Telegram, Adel Kermiche avait évoqué sa volonté d’"entrer dans une église, prendre un couteau et faire un carnage", rapporte L’Express, qui s’est procuré plusieurs fichiers audio. Le terroriste y parle aussi de son mentor, rencontré en prison, de son désir de créer une cellule terroriste et aborde ses tentatives ratées de départ en Syrie.
Selon une source proche de l’enquête contactée, le 28 juin, la Turquie indique à la France qu’Abdel Malik Petitjean, l’autre terroriste responsable de l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray, est entré sur son territoire le 10 juin avant de rentrer en France sans être inquiété dès le lendemain, pour des raisons encore inconnues.
Dès le 29 juin, la France établit une fiche S à son nom, mais comme il est inconnu des services de police, sa photo ne figure pas dans sa fiche. Le 22 juillet, des services étrangers transmettent à la France la photo d’un individu qui constituerait une menace sur le territoire et serait susceptible de commettre un attentat, une photo sans nom, celle d’Abdel Malik Petitjean, diffusée dans tous les services de police, gendarmerie et douanes.
Dès samedi, lors d’une perquisition administrative, la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), en exploitant un ordinateur, trouve une vidéo d’allégeance à Daesh dans laquelle ils pensent reconnaître la fameuse photo, toujours sans identité. La personne qui disposait de cette vidéo est à ce jour toujours en garde à vue.