Le chef de l’État François Hollande a officialisé jeudi la constitution d’une garde nationale, une mesure proposée par le premier secrétaire du PS en janvier dernier face à la menace terroriste actuelle.
L’Élysée a sorti un communiqué ce jeudi dans lequel il est indiqué que le président de la République a officialisé la constitution d’une garde nationale. Le chef de l’Etat François Hollande "a décidé que la garde nationale serait bâtie à partir des réserves opérationnelles existantes", est-il mentionné dans la note de la présidence. Cette décision a été prise en accord avec le travail parlementaire effectué par les sénateurs Gisèle Jourda et Jean-Marie Bockel et les députés Marianne Dubois et Joaquim Pueyo qui avaient déjà discuté jeudi matin à l’Élysée avec le chef de l’État.
Selon les précisions apportées par la présidence, les modalités de formation et la ventilation des forces de protection sur le territoire français seront fixées en concertation avec l’ensemble des acteurs. Dans le calendrier, une communication en conseil de défense se déroulera "début août" et une consultation des commissions parlementaires aura lieu en septembre. L’objectif du président est de "rendre opérationnelle au plus vite la constitution de cette force au service de la protection des Français", souligne l’Élysée sur le récit du Point. Notons que la réserve opérationnelle est ouverte sous certaines conditions aux volontaires, hommes et femmes, dans la police, la gendarmerie ou l’armée.
Après l’officialisation de la garde nationale, 15 000 réservistes opérationnels de gendarmerie et de police seront disponibles d’ici fin juillet afin d’assurer la sécurité des différents événements de l’été. Par ailleurs, François Hollande avait affirmé le 20 juillet sa décision de "recourir à la réserve opérationnelle de 2e niveau", soit "un vivier supplémentaire de 10 000 retraités de la gendarmerie". Le chef de l’État a en outre réitéré sa demande, formulée en janvier, d’accroître le nombre de réservistes de l’armée pour qu’il atteigne 40 000 en 2019, contre 28 000 actuellement.
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