Alors que les enquêtes se poursuivent concernant l’assassinat du prêtre de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a affirmé sur Europe1 que le mineur placé en garde à vue mardi n’est pas lié à cet attentat terroriste.
L’identification du second individu responsable de l’attaque à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen ce mardi est toujours en cours. Cette précision a été révélée par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve mercredi. L’un des deux auteurs de l’attaque, Adel Kermiche, un jeune homme de 19 ans connu des services de renseignements a été placé sous bracelet électronique. Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste.
Un mineur a également été placé en garde à vue mardi, mais il ne serait pas lié avec cet attentat ayant visé un prêtre de l’Église catholique. "Ce mineur avait d’ailleurs été placé, dans le cadre de l’état d’urgence, en assignation à résidence la semaine dernière. […] mais les premiers éléments qui apparaissent montrent qu’il n’y a pas de lien entre cet individu et ce qu’il s’est passé à Saint-Etienne-du-Rouvray", a expliqué Bernard Cazeneuve sur Europe1. Toutefois, le ministre de l’Intérieur affirme vouloir rester "très prudent" du moment que l’enquête est en cours.
Alors qu’un raté du système judiciaire est pointé du doigt suite au passage à l’acte d’un jeune homme déjà connu des services du renseignement, Bernard Cazeneuve ne veut pas jouer le rôle du procureur, sur un sujet qui ne dépend pas de son ministère. "Quand on accuse, quand on juge et quand on qualifie, il faut savoir", a-t-il insisté. Le ministre de l’Intérieur souligne que la lutte contre le terrorisme doit se faire "dans le respect rigoureux des principes de l’État de droit, sinon nous sortirons de l’état de droit pour entrer dans un État arbitraire". Une situation qui permettrait aux terroristes d’atteindre leur objectif, "c’est-à-dire la destruction de notre modèle et de nos libertés", a-t-il indiqué.