Illustration/SIPA
Les accusations de Sandra Bertin à l’encontre du ministère de l’Intérieur semblent infondées. Elle n’aurait pas eu affaire avec la place Beauvau, rapporte Europe1 ce lundi.
Les révélations de Sandra Bertin, la policière en charge de la vidéosurveillance à Nice ont renforcé la polémique autour du dispositif de sécurité mis en place le 14 juillet sur la promenade des Anglais. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche en date du 24 juillet, elle a affirmé avoir été "harcelée" par le cabinet du ministère de l’Intérieur dans la rédaction du rapport de l’attentat de Nice ayant tué 84 personnes. "On m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran", a-t-elle déclaré dans le JDD.
Toutefois, une information relayée par Europe1 ce lundi a révélé que Sandra Bertin s’est trompée lorsqu’elle a déclaré avoir discuté avec une personne du cabinet du ministre. Effectivement, le courriel datant du 15 juillet à 17h35 est adressé à une commissaire de police qui n’est aucunement membre du cabinet de Bernad Cazeneuve, précise la radio. En réalité, la fonctionnaire de police est une employée de l’état-major de la direction centrale de la sécurité publique. Elle a pour mission de regrouper l’information pour communiquer des notes internes à son directeur central et au directeur général de la police.
Interrogée sur ce dossier, la direction de la police a déclaré que la commissaire aurait demandé une version modifiable afin de la copier-coller plus facilement dans la note d’information de la sécurité publique, et non pas dans l’objectif de falsifier quoi que ce soit. Selon toujours Europe1, cette note interne ne serait pas valable du point de vue juridique et n’aurait donc aucune incidence sur la procédure judiciaire. Rappelons que ce témoignage a fragilisé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, accusé par Christian Estrosi, président Les Républicains de la région PACA d’avoir menti sur le dispositif de sécurité mis en place par la police nationale le soir de l’attentat de Nice.
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