Le renvoi en procès de la directrice du Fonds monétaire internationale Christine Lagarde a été validé par la Cour de cassation aujourd’hui. Elle devra être jugée pour délit de négligence ayant permis un détournement de deniers publics dans l’affaire Bernard Tapie.
L’affaire a éclaté en 2008, rappelle Le Figaro. Une décision privée avait alloué 404 millions d’euros à l’homme d’affaires Bernard Tapie afin de mettre fin au litige opposant ce dernier avec l’ancienne banque publique Crédit lyonnais concernant la vente du groupe Adidas en 1994.
La Cour de cassation a rendu sa décision aujourd’hui. Elle a rejeté le pourvoi de Christine Lagarde, la ministre de l’Économie de l’époque, qui avait été renvoyée en procès devant la Cour de justice de la République (CJR). Cette instance est habilitée à juger les délits commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.
L’avocat de Christine Lagarde, qui est actuellement directrice du Fonds monétaire international (FMI) a déploré cette décision dans un communiqué. Il a cependant prévenu que la Cour de cassation "en rien tranché la question de fond de la responsabilité" de sa cliente. Pour lui, le débat aura lieu devant la CJR et il soutient être convaincu cette dernière écartera toute responsabilité de sa cliente, rappelant que le procureur général avait requis un non-lieu dans l’affaire Tapie.
Le FMI a affirmé de son côté continuer d’apporter "sa confiance" Christine Lagarde. Le conseil d’administration de l’institution, qui représente ses 189 États membres, "continue d’exprimer sa confiance dans la capacité de la directrice générale de s’acquitter efficacement de ses fonctions", d’après Gerry Rice, son porte-parole.