La loi El Khomri ou loi Travail a été définitivement adoptée ce jeudi 21 juillet. Une adoption qui fait suite au troisième recours au 49-3 par le Premier ministre Manuel Valls.
C’est désormais officiel. La loi Travail a été votée à l’Assemblée nationale après un troisième recours au 49.3. Le projet de loi El Khomri à l’origine de nombreuses manifestations syndicales, a été définitivement adoptée jeudi 21 juillet à 16h30 comme il a été prévu en l’absence de motion de censure. Lors d’une brève prise de parole face aux trois seuls députés présents à l’hémicycle, le président de l’Assemblée, Claude Bartolone (PS) a confirmé le vote de la loi Travail avant d’annoncer la fin de la session extraordinaire du Parlement.
Après ce troisième passage en force pour faire adopter la loi Travail, les députés LR vont passer à l’étape supérieure en saisissant le Conseil constitutionnel. De son côté, le Front de gauche a déclaré, dans un communiqué, vouloir suivre cette même initiative pour dénoncer "un passage en force qui ne fait que renforcer la crise démocratique de nos institutions". Le Premier ministre Manuel Valls a quant à lui félicité sur Twitter "un grand pas pour la réforme de notre pays : plus de droits pour les salariés, plus de visibilité pour nos PME, plus d’emplois", rapporte Le Monde.
Ce vote n’empêchera pas les opposants à la loi Travail de poursuivre leur grève après les vacances d’été. Après douze journées de manifestations entre le 9 mars et le 5 juillet, les syndicats CGT et FO en tête, ont promis de retourner dans la rue le 15 septembre pour une nouvelle mobilisation. Si le patronat a déploré la suppression du plafonnement des indemnités prud’homales, il est favorable à plusieurs points majeurs comme la "sécurisation des licenciements économiques".