Emily, la touriste canadienne qui soutient avoir subi un viol collectif dans les locaux de la Police judiciaire au 36, quai des Orfèvres à Paris, est sortie de son silence après le non-lieu prononcé par la justice.
Emily, la touriste canadienne, affirme toujours avoir subi un viol collectif dans les locaux de la Police judiciaire au 36, quai des Orfèvres à Paris le 22 avril 2014, rapporte RTL à qui elle a accordé une interview téléphonique. L’affaire avait provoqué des remous au sein de la PJ. Hier, la justice a prononcé un non-lieu pour les deux policiers qui étaient poursuivis pour viol collectif. En septembre 2015, une vaste opération de tests ADN a été effectuée sur de nombreux policiers travaillant dans les locaux de la Police judiciaire.
"Je suis choquée, indignée par la décision des juges d’ignorer les éléments de preuve", explique la touriste canadienne à RTL qui l’a jointe au Canada. Malgré ces éléments, le juge d’instruction estime que le témoignage d’Emily n’est pas fiable. "Je pense que les policiers ont menti depuis le premier jour", estime la jeune femme.
"C’était horrible, c’était brutal", poursuit la jeune femme qui avait du mal à raconter cette nuit où elle aurait subi un viol collectif. Mais "tout le monde doit savoir que j’ai été violée", ajoute-t-elle. Selon Émily, le juge a estimé qu’elle était consentante ce soir-là. "J’avais bu, j’étais extrêmement alcoolisée cette nuit-là. Je comprends mais ça ne change rien à ce qui m’est arrivé. Je sais ce qui m’est arrivé, je m’en souviens. J’étais là".
Malgré ce non-lieu prononcé par les juges d’instruction sur cette affaire de viol collectif, Émily est persuadée que "la justice l’emportera". Le Parquet, qui avait demandé le renvoi des policiers devant les assises, a fait appel du non-lieu, de même que l’avocate de la jeune femme.