La direction de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait tout fait pour qu’un rapport qu’elle ne voulait pas mettre au grand jour soit dévoilé. Mais certains journalistes ont mis la main dessus.
Pierre Boissier, le numéro un de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait décidé d’occulter un rapport sur le lien entre réduction du temps de travail et création d’emplois. Ce rapport a été réalisé par deux de ses collègues et il ne voulait en aucun cas le diffuser. Le journal Le Monde avait eu connaissance de ce document qui est lourd d’une centaine de pages. L’axiome du rapport a été d’évaluer les "politiques d’aménagement [et de] réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage", selon le site lemonde.fr.
Cette affaire met dans une mauvaise posture l’IGAS et les hauts fonctionnaires impliqués dans cette affaire sont probablement chamboulés des suites des conséquences de cette découverte. En effet, ce fameux rapport a mis en exergue le fait "que des dispositifs tels que les 35 heures, instaurées par les « lois Aubry » de 1998 et 2000, peuvent, sous certaines conditions, contribuer à réduire le nombre de demandeurs d’emplois". Selon le site d’Europe 1, ce rapport a annoncé qu’entre 1998 et 2002, ces lois ont engendré la création de près de 350.000 postes.
Les responsables de l’IGAS ont été interrogés par les journalistes du Monde concernant la non-publication de ce rapport très intéressant. En réponse à cette question, les hauts fonctionnaires avaient évoqué "des travaux insuffisamment achevés ou présentant des faiblesses méthodologiques", rapporte le site du journal Europe 1.
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