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Après les critiques acerbes lancées par l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy au lendemain de l’attentat à Nice, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve ont défendu les actions déjà entreprises par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme en France.
Au lendemain de l’attentat à Nice ayant tué 84 personnes, le président des Républicains Nicolas Sarkozy a lancé sur TF1 dimanche soir que "tout ce qui aurait dû être fait depuis 18 mois ne l’a pas été". Des propos qui ont été contestés par Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Dans une déclaration commune, le Premier ministre et son ministre de l’Intérieur ont répondu par une mobilisation totale de leurs forces, notamment par une augmentation des effectifs. Les deux hommes ont évoqué la recréation de 9 000 emplois de policiers et de gendarmes sur l’ensemble du quinquennat, dont 1 900 pour renforcer le renseignement intérieur, alors que 12 500 avaient été supprimés entre 2007 et 2012. Ils insistent également sur "l’augmentation de 17% des crédits de fonctionnement des forces de sécurité intérieure" depuis 2012, "là où ils avaient diminué d’autant lors du précédent quinquennat" de Nicolas Sarkozy, ont-ils déclaré sur le récit de RTL.
Face à la menace terroriste en France, le ministre de l’Intérieur et son prédécesseur évoquent les "trois lois antiterroristes" et la "loi renseignement" votées ces dernières années. Ils insistent notamment sur leur "action déterminée pour la prévention de la radicalisation", dont le projet de créer un centre de réinsertion et de citoyenneté par région d’ici fin 2017. Le discours radical islamiste n’a pas été négligé avec 80 mesures d’expulsion prononcées depuis 2012 à l’encontre de prêcheurs de haine ou de pseudo-imams autoproclamés sans oublier la fermeture de dix mosquées ou salles de prières radicalisées. "Aucune ne l’avait été au cours du précédent quinquennat", ont déclaré Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.
Le Premier ministre et son ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve n’ont cessé de défendre le bilan de l’exécutif en rappelant les 16 attentats déjoués en France depuis 2013 ou encore l’arrestation de 160 individus en lien avec des activités terroristes, grâce à "l’action de nos services". Par ailleurs, 48 millions de personnes ont été contrôlées à l’ensemble des frontières terrestres, aériennes et maritimes, et 28 000 individus n’ont pas été autorisés à entrer sur le territoire français depuis le rétablissement des contrôles aux frontières au soir du 13 novembre. "Le gouvernement est totalement déterminé à poursuivre et à amplifier cette action, dans le respect de nos règles démocratiques, de la cohésion nationale, au seul service de la sécurité des Français et de la défense de la France", ont assuré les deux hommes.
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