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Les premières indemnisations pour les victimes de l’attentat de Nice, qui a fait au moins 84 morts, seront versées "dès la fin de la semaine prochaine", a annoncé la secrétaire d’Etat à l’aide aux victimes, Juliette Méadel.
Le fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et autres infractions (FGTI) "doit verser de premières provision", a déclaré samedi 16 juillet Juliette Méadel, la secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, deux jours après l’attentat qui a fait 84 morts et 202 blessés à Nice. Les premières indemnisations des victimes devraient donc avoir lieu avant la fin de la troisième semaine du mois de juillet. Compte tenu du nombre très élevé de victimes et de la difficulté à prouver sa présence sur place, plusieurs associations s’inquiètent que de nombreuses personnes soient privées de toute indemnisation.
"Nous veillerons à ce que les victimes, qu’elles soient choquées ou qu’elles soient indirectes (des parents de victimes), soient indemnisées", a assuré la ministre après avoir visité la cellule d’aide niçoise située au Centre universitaire méditerranéen (CUM). Ces personnes pourront notamment faire établir leur "préjudice" par un "examen psychiatrique" ou au moyen d’un "dépôt de plainte" dans un commissariat, a-t-elle expliqué, ajoutant que les victimes étrangères sont également concernées.
Pour rappel, les victimes des attentats du 13 novembre avaient critiqué de trop longs délais dans leur première prise en charge. "A ce stade, ce que j’ai constaté, c’est que la cellule interministérielle d’aide aux victimes a été déclenchée tout de suite, que le numéro d’urgence a été activé au bout d’1h30, que le centre d’accueil des victimes à Nice est très bien agencé et qu’un gros travail a été réalisé sur l’accompagnement. Le dispositif semble répondre aux besoins du public, même si nous ne sommes qu’aux débuts", a souligné la ministre. Elle a en outre rassuré que l’Etat sera présent "d’une manière ou d’une autre, si c’est nécessaire. Ce n’est pas un sujet de préoccupation".