Depuis 2006, près d’un millier de pharmacies ont fermé et le rythme s’accélère au fil des ans. Le nombre est déjà de 50 au premier trimestre 2016, soit plus d’une fermeture tous les deux jours.
En 2015, une pharmacie fermait tous les deux jours, contre une tous les trois jours en 2014, révèle Le Figaro. En 2016, 200 pharmacies vont mettre la clef sous la porte, d’après les prévisions de plusieurs syndicats. Depuis 2006, le chiffre avoisine le millier et le rythme s’accélère chaque année.
La situation est compliquée. La relève semble improbable, car les étudiants préfèrent des postes dans l’industrie pharmaceutique à l’oficine, et le chiffre d’affaires des pharmacies baisse de 2% chaque année. Pour Gilles Bonnefond, président de l’USPO, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines, "il s’agit d’un phénomène qui touche toute la France".
Avec le départ de plus en plus de médecins des zones rurales, Gilles Bonnefond estime que le rôle du pharmacien doit évoluer. Il devrait assurer un suivi du patient et communiquer auprès des clients dans des zones où la pharmacie reste le poste avancé du système médical.
Pour la première fois, l’ensemble des syndicats de pharmaciens, ainsi que l’Ordre des pharmaciens et l’ANEPF, le syndicat des étudiants, ont présenté hier leur Manifeste pour la pharmacie française. La situation difficile des pharmacies s’accompagne parfois d’une grande détresse sociale qui peut déboucher sur des drames. Quatre pharmaciens se sont suicidés ces deux derniers mois.