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La commission d’enquête parlementaire avait publié une conclusion sur la portée de la mise en place de l’état d’urgence et de l’opération Sentinelle par rapport à la sécurité nationale en France. Le résultat de cette analyse a été officialisé ce mardi 5 juillet 2016.
Depuis huit mois, la France est soumise à un état d’urgence. Les assignations à résidence, les perquisitions ont été autorisées à tout moment du jour et de la nuit. Elles peuvent également fermer ou interdire la fréquentation de certains lieux pour des raisons de sécurité. Ces mesures ont été accompagnées par l’opération Sentinelle qui est un dispositif de surveillance, explique le site du journal RTL.
D’après la commission d’enquête parlementaire, ces deux mesures draconiennes n’étaient pas très efficaces. Une conclusion allant dans ce sens a été publiée ce mardi 5 juillet. "L’état d’urgence a eu un effet, mais il semble s’être rapidement amenuisé. Et dix-huit mois après le début de l’opération Sentinelle, alors que cette contribution qui a été jusqu’à 10.000 hommes est encore aujourd’hui de 6.000 à 7.000 soldats, je m’interroge sur la valeur ajoutée réelle dans la sécurisation du territoire national" avait expliqué le rapporteur de la commission d’enquête, le député socialiste Sébastien Pietrasanta. Au total, l’état d’urgence renforcé par l’opération n’a eu qu’une portée limitée sur la sécurité en France.
Le 10 mai dernier, le Sénat avait annoncé le maintien de l’application de l’état d’urgence sur le sol français mais il a été allégé. Cette prolongation de ces mesures a été basée sur la sécurisation de l’Euro de football 2016 qui se tient en France. La suppression des perquisitions administratives a été l’une des modifications enregistrées et validées le 10 mai dernier.
En plus d’une efficacité qui n’était pas à la hauteur des attentes, la mise en place de l’état d’urgence a également provoqué des inquiétudes au niveau des défenseurs des droits de l’homme. Amnesty International avait relevé 400 assignations à résidences et la fermeture de 12 lieux de cultes de façon "discriminatoire" et "disproportionnée".
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