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Les femmes sont les premières victimes des violences conjugales, mais les enfants ne sont pas épargnés avec 36 décès enregistrés en 2015..
122 femmes ont perdu la vie
Les chiffres publiés ce mercredi par le ministère de l’Intérieur sont effroyables. Les violences conjugales en France ne diminuent pas avec un total de 144 victimes en 2015 contre 143 l’année précédente. Dans les détails, 122 femmes sont décédées contre 118 en 2014. En revanche, 22 hommes ont perdu la vie alors qu’ils étaient 25 en 2014. "En moyenne, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son compagnon", ont déclaré dans un communiqué commun les ministres de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et Laurence Rossignol des Familles, Enfance et Droits des Femmes.
Le gouvernement dénonce des violences insupportables
Malheureusement le couple n’est pas le seul à payer les frais dans les situations de violences conjugales. Les enfants sont également touchés dont 36 ont trouvé la mort en 2015 concomitamment à l’homicide ou tentative d’homicide de leur père ou de leur mère. Dans la foulée, 96 enfants sont devenus orphelins de l’un ou de leurs deux parents, précise le communiqué, citant un rapport des Directions générales de la police et de la gendarmerie, et de la Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur. Après avoir additionné ces chiffres aux huit autres victimes collatérales (hors enfants mineurs) et aux 62 suicides d’auteurs d’homicides, le nombre de décès s’élève à 250. "La détermination du gouvernement est totale pour faire reculer ces violences insupportables", ont confié les deux ministres cités par Europe1.
Un 5e plan triennal
Pour mettre fin aux violences conjugales, le gouvernement ne laisse pas les bras croisés. Un 5e plan triennal s’ajouterait aux autres mesures déjà annoncées. Il serait rendu public le 25 novembre prochain, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Notons qu’avec les dispositifs du 4e plan interministériel de lutte contre les violences (2014-2016) faites aux femmes, de nombreuses vies ont été sauvées, affirment les auteurs du rapport. Ils ont notamment fait référence aux 500 "téléphones grave danger" déployés. Les ordonnances de protection et les formations des professionnels susceptibles d’être au contact de victimes ont également contribué à l’atteinte des objectifs escomptés.
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