Le patron du Mouvement des Entreprises de France Paris (Medef), a indiqué que son organisation "n’appliquera pas" les nouvelles règles du compte pénibilité qui entrera en vigueur le 1er juillet prochain.
Pierre Gattaz, le patron du Medef avait fait une annonce qui a fait des vagues ce mercredi 29 juin. En effet, il avait déclaré que lui et les siens ne "savent pas comment faire le 1er juillet", donc ils "n’appliqueront pas" les nouvelles obligations du compte pénibilité, rapporte le site lejdd.fr.
Cette nouvelle est en fait l’application de la loi sur le cumul de point pour les salariés du privé qui exercent des tâches pénibles afin de partir plus tôt à la retraite, se former ou travailler à temps partiel. Le compte pénibilité, a été mis en place depuis l’année dernière. Quatre facteurs ont été appliqués, à savoir travail de nuit, travail répétitif et en horaires alternants ou milieu hyperbare. Six autres sur les dix définis par le gouvernement seront instaurés à partir du 1er juillet, c’est-à-dire, les postures pénibles, les manutentions manuelles de charges, les agents chimiques, les vibrations mécaniques, et les températures extrêmes et bruit.
Après cette annonce choc de Pierre Gattaz, l’exécutif n’a pas tardé à se manifester. Marisol Touraine, le ministre des Affaires sociales et de la Santé, avait désapprouvé cette décision prise par le patron du Medef. "La démocratie ne s’arrête pas aux portes du Medef. Il est inacceptable que le Medef appelle à ne pas appliquer une loi de la République ! Le Medef ne peut pas choisir les lois qu’il applique et celles qu’il n’applique pas", a déclaré la ministre.
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