Abattoirs : l’association dénonce de nouveaux cas de maltraitance

Une plainte pour maltraitance et actes de cruauté
L’association L214 a déjà révélé à maintes reprises ce genre de pratiques dans les abattoirs français. Cette fois-ci, elle s’est attaquée aux établissements de Pézenas, dans l’Hérault, et du Mercantour, à Puget-Théniers, dans les Alpes-Maritimes. La vidéo a été tournée en caméra cachée entre novembre 2015 et mai 2016. Les images relayée en exclusivité par Le Monde font apparaître les sévices insoutenables infligés à des bovins, des moutons, des cochons ou encore des chevaux, au cours des abattages conventionnels et rituels. L’association ne compte pas en rester là et envisage de déposer une plainte ce mercredi devant les tribunaux de grande instance de Béziers et de Nice pour maltraitance d’animaux et actes de cruauté.

La situation est alarmante
Dans l’abattoir du Mercantour, un veau à moitié décapité et la tête plongée dans un bac de sang est suspendu au rail par la patte arrière. Il essaye de se relever pendant deux minutes entières, rapporte Le Monde. Plus tard, un mouton tente par tous les moyens de fuir, la gorge ouverte et en pleine conscience. À Pézenas, des chevaux sont traînés jusque dans le box d’abattage, tandis que des cochons sont poussés à coups d’aiguillons électriques et des bovins saignés sans étourdissement.

Des établissements destinés à l’approvisionnement local
Ces abattoirs pointés par l’association L214 sont destinés à l’approvisionnement local. Environ une vingtaine de salariés travaillent pour l’abattoir municipal de Pézenas qui traite 2 000 tonnes de viande par an. Celui du Mercantour accueille 6 salariés qui se chargent de 250 tonnes de carcasses par an (dont 25 à 30 % de halal) et mettent en avant les circuits courts. Tous deux sont dotés de la certification Ecocert pour l’agriculture biologique. Toutefois, l’abattage n’est pas indiqué clairement dans le cahier des charges de cette certification.

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