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La Loi Travail doit être votée ce mardi au Sénat, après quatre mois de contestation. Les syndicats opposés à la réforme eux battent le pavé pour une onzième journée de mobilisation. L’occasion de déposer à l’Elysée les résultats partiels de la votation citoyenne, à laquelle plus de 700 000 personnes ont participé.
Ce mardi, c’est la onzième journée nationale d’action contre le projet de réforme du Code du Travail. Pour l’intersyndicale, c’est une journée quasi décisive avant la rencontre mercredi et jeudi avec la ministre du Travail Myriam El-Khomri et le premier ministre Manuel Valls. A Paris, l’intersyndicale défilera entre la place de la Bastille et la Place d’Italie, à partir de 14h00. Le dispositif de sécurité sera plus étoffé que la semaine précédente avec 2 500 policiers mobilisés.
Dans la matinée, les syndicats opposés à la Loi Travail ont remis à l’Elysée des résultats partiels de la votation citoyenne contre le projet de loi. Selon le décompte officiel et partiel, 704 109 personnes ont pris part à ce vote. Parmi eux, 92% ont voté pour le retrait du texte, 8% pour son maintien. "Ce sont les premiers résultats. Cette votation continue", a indiqué Virginie Gensel, membre du bureau de la CGT, après un "rendez-vous très court" avec Michel Yahiel, le conseiller social de François Hollande. C’est un résultat "très significatif du rejet des citoyens, des salariés, des jeunes", a lancé la CGT. "Maintenant, on attend toujours les vraies réponses", a déclaré Virginie Gensel.
Les syndicats peuvent aussi s’appuyer sur les résultats d’un sondage mené par Odoxa pour le compte de Mci, Le Parisien/Aujourd’hui-en-France et France info. Ce dernier montre que 73% des sondés sont clairement opposés à l’utilisation par le gouvernement de l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter le projet de Loi Travail. Les sympathisants de gauche y sont opposés à hauteur de 71%, les proches de la droite à hauteur de 59% et ceux du Front national à hauteur de 86%.