Selon Jacques Gounon, le PDG d’Eurotunnel, le Brexit pourrait renforcer la pression migratoire. Le groupe a ainsi présenté lundi deux drones militaires à caméra thermique pour mieux surveiller son site.
Le site d’Eurotunnel couvre 650 hectares, rappelle Europe 1. Suite au Brexit, les migrants pourraient être tentés de traverser la frontière entre la France et le Royaume-Uni, d’après Jacques Gounon, le patron d’Eurotunnel. Deux drones militaires à caméra thermique sont entrés en service cette semaine pour compléter le système de sécurité actuel composé de plus de 500 caméras.
"Ils faciliteront la tâche de nos quelque 300 vigiles afin de surveiller plus efficacement le site. Un drone permettra alors d’intervenir plus rapidement pour assurer la sécurité des migrants, mais aussi celle du site", a affirmé Jacques Gounon lors d’une conférence de presse.
Des drones volant à une altitude de 150 mètres
Selon toujours Jacques Gounon, un saut technologique a été effectué en termes de surveillance du site d’Eurotunnel. Ces drones pourront ainsi voler à une altitude de 150 mètres, ce qui est suffisant pour surveiller la moitié de la surface du site.
Ces drones, financés par Eurotunnel sur ses 20 millions d’euros de budget annuel alloué à la sécurité, n’auront pas vocation à voler en continu, mais seront capables, en se relayant, de fonctionner plusieurs heures d’affilée, même en géostationnaire.
Durant l’été 2015, Eurotunnel avait fait l’objet de multiples tentatives d’intrusions sur son site par des migrants vivant dans la "jungle" de Calais, à une dizaine de kilomètres. Ces migrants tentent désespérément de rejoindre le Royaume-Uni notamment en se cachant sur des navettes.