Six personnes ont déjà écopé d’une amende de 300 à 500 euros depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la prostitution le 14 avril 2016.
Une ordonnance pénale
La pénalisation des clients des prostituées a été mise en vigueur depuis le 14 avril 2016. Comme rapporté par 20 Minutes dans son édition de ce lundi 27 juin, une dizaine d’entre eux ont été interpellés à Paris depuis cette date pour l’achat d’actes sexuels. "Sur cette dizaine de clients, six ont fait l’objet d’une ordonnance pénale avec obligation de payer une amende de 300 à 350 euros", a confié une source judiciaire. Toutefois, aucun d’entre eux n’a été contraint à une mesure d’injonction de soins.
Un nouvel arsenal législatif réaliste
Lorraine Questiaux, déléguée du mouvement du Nid œuvrant pour l’abolition du système prostitutionnel a estimé que cette mesure démontre à quel point cette infraction peut être punie contrairement à ce que certains pensaient. Cette loi déposée fin 2013 par Najat Vallaud Belkacem, alors ministre des Droits des femmes, a été largement controversée avant d’être finalement adoptée, début avril. "Malgré les scepticismes, notre nouvel arsenal législatif prouve qu’il est réaliste et qu’il fonctionne", s’est réjouie, de son côté, Sandrine Mazetier, députée (PS) de Paris.
Vers une amende 3 500 euros en cas de récidive
Cependant, les échos de ces premières amendes restent encore à savoir sur la dissuasion des autres clients potentiels. "Les amendes de 300 à 350 euros me semblent dérisoires. Mais si elles peuvent participer au changement de société et réduire la demande, alors c’est une bonne chose… ", a poursuivi Lorraine Questiaux. Il est en outre stipulé dans la nouvelle loi la punition de l’achat d’actes sexuels d’une amende maximale de 1 500 euros, voire de 3 500 euros en cas de récidive.
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