L’octogénaire demande une expertise judiciaire. Il est devenu presque aveugle à cause d’une erreur médicale.
Cette histoire d’erreur médicale s’est passée à la clinique Chénieux de Limoges en 2011. Gaston, âgé de 80 ans s’y était rendu pour y subir une opération bénigne de la paupière, raconte le site 20minutes.fr. L’octogénaire, à qui l’on a demandé d’enlever ses appareils auditifs, a répondu par erreur à l’appel d’un nom qui n’était pas le sien. Résultat : il a subi une opération d’une vitrectomie (ablation du corps vitré) de l’œil droit à la place d’un autre patient.
Les agents de la clinique n’ont pas remarqué l’erreur médicale que le lendemain de l’opération, et l’ont reconnue sans difficulté. Le patient est aujourd’hui presque aveugle. Il est atteint par ailleurs de cataracte et de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), une maladie de la rétine, a constaté depuis deux ans une baisse brutale de ses capacités visuelles.
C’est l’erreur médicale qui est à l’origine de sa situation, selon le patient. Mais une expertise de la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) en a jugé autrement : si la vitrectomie subie à tort a certes précipité l’évolution de sa cataracte, la perte de ses facultés visuelles est bel et bien la conséquence naturelle et inéluctable de la DMLA dont il souffre depuis 2007, quatre ans avant l’opération en cause.
L’avocat de Gaston juge cette explication insuffisante. Il a demandé hier contre-expertise à la chambre civile du TGI de Limoges. Les avocats de l’anesthésiste, du chirurgien et de l’organisme d’assurance de la clinique ont tous plaidé le rejet de cette requête, la jugeant sans fondement. La décision du tribunal est attendue au mois de juillet.