Le ministre des Transports, Alain Vidalies a accordé plus de 5% d’augmentation de salaire à des aiguilleurs du ciel qui travaillent deux fois moins que les autres salariés.
Une hausse de 5,6%
Le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens (SNCTA) a déclaré dans un communiqué adressé à ses adhérents que l’augmentation de salaire (hors hausse du point d’indice) accordée à ces fonctionnaires privilégiés s’élève à 5,6 %. Le ministre des Transports, Alain Vidalies a pris cette mesure pour les aiguilleurs du ciel qui renoncent à faire la grève. Dans la foulée, une hausse des effectifs sera observée en plus du recrutement deux promotions d’ingénieurs contrôleurs de la navigation aérienne (ICNA, l’appellation technique des aiguilleurs du ciel).
Des fonds provenant du budget annexe de l’aviation civile
La Cour des comptes dénonce souvent les pratiques dans les centres de contrôle. En effet, les contrôleurs aériens assurent près de la moitié des 168 heures mensuelles d’un salarié normal grâce à un jeu subtil de prorata d’heures travaillées et de jour de repos. Le salaire moyen est de 5 000 euros. Pour mettre au point son plan, le ministre des Transports se sert des fonds provenant du budget annexe de l’aviation civile, rapporte Le Point. Il inclut également les contributions des compagnies aériennes pour le financement des équipements du contrôle aérien et les salaires des aiguilleurs. Alain Vidalies utilisera dans un premier temps les 27 millions d’euros de la taxe de l’aviation civile. Une somme a été déviée jusqu’à l’an dernier vers le budget général de l’État.
Les autres redevances
Par ailleurs, diverses redevances de survol payées par les compagnies aériennes et les billets d’avion des passagers constitueront les autres contributions nécessaires pour augmenter les salaires des contrôleurs aériens. Cependant, la modernisation des équipements permettant d’assurer le contrôle aérien plus efficace paiera également les frais. "Ce qui placera la France en bon dernier des pays européens qui doivent un jour proposer aux avions de voler dans un "ciel unique" sans les contraintes des régions et sous-régions mises en place par les États", précisent nos sources.