Un manifestant a dû être plongé dans un coma artificiel après un jet de grenade de désencelement par la police, le 26 mai dernier. Des images montrent comment il a été touché.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert une enquête pour violence policière après qu’un jeune manifestant contre la loi Travail ait été touché à la tête par le bouchon d’une grenade de désencerclement jetée par la police, le 26 mai dernier à Paris. L’histoire a commencé quand un jeune homme a été arrêté, un groupe de manifestants ont alors hué l’interpellation. Un policier jette une grenade, et un jeune homme tombe.
Selon les informations de TF1, il s’agissait de Romain, âgé de 28 ans. Dix jours après les faits, le jeune homme a été sorti du coma artificiel dans lequel il avait été plongé. Et son état s’est amélioré, a confié son avocat, Me Hugues Bouget.
Plusieurs vidéos, amateurs et professionnelles, montrent ce qui s’est réellement passé ce jour-là, Cour de Vincennes, à Paris. Les pompiers ont été dépêchés sur place, et ont embarqué le manifestant blessé. Les grenades à main de désencerclement (GMD), qui sont citées dans plusieurs cas de violence policière, sont une arme très violente. Lorsqu’elle explose, elle projette des projectiles en caoutchouc qui peuvent blesser grièvement. D’où un usage qui ne peut intervenir que si les circonstances rendent l’usage de la force "absolument nécessaire", selon les textes.
En octobre 2014, une affaire similaire s’est passée dans le Tarn. Le jeune Rémi Fraisse, militant écologiste, avait péri dans un tir de grenade policière en marge d’une manifestation contre le barrage de Sivens. Une procédure qui est loin d’être finie : en mars dernier, le gendarme auteur du tir a été placé sous le statut de témoin assisté dans cette affaire de violence policière.