Cette mesure de revalorisation de la consultation de base coûterait 569,2 millions d’euros par an, dont 70% à charge de la Sécurité sociale et le reste financé par les mutuelles.
52 800 médecins généralistes concernés
Au cours d’une réunion ce mercredi avec les principaux syndicats de médecins, l’Assurance maladie envisage une revalorisation de 2 euros de la consultation de base qui pourrait alors s’élever à 25 euros. Dans un document communiqué mardi soir aux syndicats, l’organisme entend proposer cette mesure qui concerne potentiellement les 52 800 médecins généralistes pratiquant en France. D’après le dossier, la Sécurité sociale prendrait en charge 70% du montant soit, 15,10 euros et le reste sera financé par les mutuelles. Au total, cette revalorisation pourrait coûter 569,2 millions d’euros par an "en remboursable". En revanche, elle serait bénéfique pour les spécialistes qui pratiquent des dépassements d’honoraires pour lesquels l’actuelle MPC ne s’applique pas.
Pas encore de calendrier défini
Toujours est-il que cette revalorisation de 2 euros "n’est pas définitive", a confié l’Assurance maladie, citée par Le Monde. En effet, il s’agira de trouver un "équilibre global" sur le plan financier pour l’ensemble des mesures énumérées dans la convention. En conséquence, "l’augmentation du tarif de base ne sera pas compatible avec l’instauration d’un "tarif sensiblement majoré pour les consultations longues et complexes", que les syndicats réclament en supplément, détaille l’organisme. En ce qui concerne son calendrier d’application, aucune date n’est encore fixée. "C’est une proposition que je vais faire, mais sans calendrier", a déclaré au Parisien Renaud Revel, directeur général de l’Assurance maladie. Ce dernier a souligné que la réunion de mercredi se focalisera surtout dur la consultation de base des médecins, mais concernera également les majorations associées au traitement des enfants. Dans ce cas-là, elle pourrait s’élever à 30 euros.
Vers une atmosphère plus détendue
Alors que les syndicats et le gouvernement sont encore divisés à cause de la loi santé, qui prévoit notamment une généralisation du tiers payant, cette proposition devrait apaiser les tensions. En effet, le passage à la consultation à 25 euros était une des requêtes de la CSMF, première organisation de médecins libéraux. Ce syndicat sollicitait en outre un second niveau de rémunération à 30 euros équivalent aux actes coordonnés et de suivi entre le médecin traitant et un spécialiste. Il appelait enfin à un troisième pour des affections lourdes, à 45 euros, et à un quatrième niveau de rémunération à 75 euros pour les consultations qui requièrent une expertise particulière.
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