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La France enregistre d’excellents résultats dans les concours internationaux de mathématiques ouverts aux jeunes lycéens. Avec douze médailles Fields, l’équivalent d’un prix Nobel dans cette discipline, La France se trouve au deuxième rang mondial derrière les États-Unis.
De jeunes Français brillants
Les jeunes Français brillent en mathématiques. Pour preuve, Lucie Wang, en terminale au lycée Louis-le-Grand à Paris, a décroché cette année la médaille d’or des Olympiades européennes réservées aux filles. Alexandre Thiault, du lycée du Parc à Lyon, est arrivé en tête lors des Olympiades balkaniques, autre concours réputé. À l’approche du Tournoi français des jeunes mathématiciennes et mathématiciens et des Olympiades internationales de mathématiques, le pays mise beaucoup sur le potentiel de ses participants. Henry Bambury, 16 ans, élève en terminale scientifique au lycée Saint-Louis-de-Gonzague à Paris, participera à ces deux tournois, qui se tiendront cet été à Hongkong et à Saint-Pétersbourg. Il sera accompagné d’une poignée d’autres jeunes Français.
Le plaisir de la recherche et de la découverte attire les jeunes
Le progrès des jeunes Français s’explique dans un premier temps par le développement, dans plusieurs grandes villes, de clubs de maths. Ces derniers sont accessibles aux élèves dès la classe de troisième et animés bénévolement par des chercheurs. Dans la foulée, le début de diffusion de leur action au sein des établissements scolaires contribue également à leur progression. Mais les organisateurs estiment encore que les appels sont insuffisamment relayés dans les collèges et lycées. "Les maths olympiques ne sont pas des maths scolaires. Les énoncés, de parfois seulement trois lignes, sont des énigmes mathématiques. C’est le plaisir de la recherche et de la découverte qui attire" les jeunes, a confié Jean-Louis Tu responsable de la préparation pour les Olympiades cité par Le Monde.
"Des maths en dehors des contraintes scolaires"
Malheureusement, ce côté ludique n’apparaît plus dans le cadre scolaire, car les professeurs doivent terminer le programme pour le bac. Martin Andler, président d’Animath, coorganisateur du Salon de la culture et des jeux mathématiques à Paris, veut alors proposer "des maths en dehors des contraintes du programme scolaire". Les élèves des établissements moins prestigieux, et les filles seront les premiers à bénéficier du programme. Bodo Lass, chercheur à Lyon et animateur du très réputé Club des mathématiques discrètes, a déclaré qu’"il y a dans chaque classe au moins un élève qui préférerait un magnifique concours de mathématiques aux cours d’anglais le mercredi matin". Beaucoup d’élèves à très fort potentiel ne sont pas détectés, déplore Martin Andler. Toutefois, les mathématiques rapportent 285 milliards d’euros de valeur ajoutée à l’économie française, soit 15 % du PIB, d’après une étude parue en 2015.
